Qui est le plus susceptible de souffrir d'usure de compassion?

L’usure de compassion est liée à un désir profond d’aider l’autre, de prendre la souffrance de l’autre sur ses épaules; cette volonté d’aider à tout prix, sans limites, peut entraîner une grande fatigue, une perte importante d’énergie sur le plan physique, psychologique et émotionnel.

Prenons pour exemple Rose, qui s’occupe depuis 10 ans de son conjoint dont la santé se détériore de plus en plus. Ou encore, Jean-Marc, qui, depuis qu’il est à la retraite, s’implique dans le bénévolat presqu’à plein temps : santé mentale, délinquance, soins palliatifs. Lucie, pour sa part, a un enfant handicapé qu’elle s’efforce de garder avec elle le plus longtemps possible, alors que Michel travaille dans un centre jeunesse et fait face à une clientèle de plus en plus souffrante et même violente.

Qui est le plus susceptible de souffrir d’usure de compassion ?

La réponse est simple : ces quatre personnes, à des degrés divers. Comme toute personne qui a à cœur d’aider les autres et toutes celles qui sont très empathiques. Lorsqu’on n’a pas l’habitude de penser à soi et qu’on est tout entier tourné vers le bien-être de l’autre, en oubliant le sien, on devient plus vulnérable à l’usure de compassion. Il ne s’agit pas de penser à soi uniquement, mais de ne pas oublier de penser à soi ; penser à se garder fort et en santé nous permet de vivre et de continuer à faire ce que l’on aime, et c’est encore plus important si ce que l’on aime, c’est aider les autres.

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