Santé et bien-être

Lors de cette conférence-atelier ou de cette formations, les participants apprennent à écouter le message de la culpabilité, et surtout, ils apprennent à faire la distinction entre ce qui leur appartient et ce qui appartient aux autres, à découvrir leurs véritables responsabilités.

Face à un échec, une épreuve, une souffrance, certains vont littéralement s'effondrer et auront énormément de difficultés à surmonter ce qui leur arrive.

D'autres, par contre, face à des situations semblables, vont retrousser rapidement leurs manches, se redresser et continuer leur route, non pas en niant les souffrances, mais en s'en servant pour avancer. 

Pourquoi ?

Nous avons souvent l'impression que les autres doivent passer en premier. Qu’il est impossible et même égoïste de notre part de prendre du temps pour nous-mêmes. Mais comment continuer à donner à boire lorsque notre verre est vide ?

Comment garder l'équilibre entre le travail et la vie personnelle ? Entre notre rôle d'aidant et tous nos autres rôles ?

Comment définir nos priorités alors que tout nous semble à la fois important et urgent ?

Le stress est nécessaire à la vie. Positif, il nous permet d'avancer et protège également notre intégrité mentale et physique.

Mais cependant, le stress peut devenir extrêmement négatif et avoir des impacts importants sur notre santé si nous avons l'impression de ne pas avoir d'issue, si les éléments stresseurs de notre vie nous font sentir impuissant.

L'autocompassion, c’est -à-dire la bienveillance et la compassion envers soi, nous permet non seulement de prendre mieux soin de nous, mais aussi nous donne plus de force et d'énergie pour prendre soin des autres.

L'usure de compassion est parfois appelée le burn-out de l'aidant : en effet, c'est une forme d'épuisement qui touche les aidants, et qui est directement relié à la façon dont ils aident les autres.

Cet article a été écrit pour la revue Spiritualité Santé du CHU de Québec et est paru en avril 2023. Le message que j'adresse aux intervenants est de prendre soin d'eux autant qu'ils prennent soin des autres, s'ils veulent continuer à le faire... sans se brûler !

Depuis les 10 dernières années, je n'ai pas cessé de sensibiliser les proches aidants, les intervenants et les bénévoles aux dangers de l'usure de compassion. Je suis contente de voir qu'on en parle de plus en plus maintenant. Plus on en parle, plus les gens seront capables de s'en protéger.